Nos films coups de cœur de la quinzaine #8

Deux fois par mois, on te parle de nos récents coups de cœur cinéma qu’on te conseille d’aller découvrir en salles 🙂

Doctor Strange in the Multiverse of Madness, de Sam Raimi

Visuellement généreux, ce Doctor Strange 2 est un peu le défouloir d’un réalisateur dont on sent que ses codes visuels d’origine lui manquaient cruellement, et ça se ressent : le film est parsemé de références à l’iconique trilogie d’horreur absurde Evil Dead. Cela va de simples clins d’œil à une véritable ressortie du placard de toute sa panoplie esthétique, avec ses zooms sur visage, sa « shaky cam », son mélange de comédie et d’horreur fleurant bon les années 80…

L’aventure que doit mener Strange s’offre cette fois un antagoniste digne de lui, se hissant aisément dans les meilleurs de l’écurie MCU, tant on ne l’attend pas au tournant : Wanda, la Sorcière Rouge. Ses motivations sont pour le moins claires et convaincantes : un aveuglement de tristesse et de haine, couplé à une jalousie profonde pour ses autres existences du Multivers pouvant profiter d’une heureuse vie de famille.

Dans l’ensemble, le film est clairement dans le haut du panier des créations Marvel, tant il promet et annonce foule de choses pour le reste du MCU, avec une véritable entrée en matière dans les univers parallèles qu’on n’espérait plus. La dimension horrifique, plus que bienvenue, apporte aussi quelques mises à mort un brin violente dans un univers aussi lisse et codifié, nous faisant lâcher au passage un sourire au milieu de certains affrontements très… musicaux.

Pour autant, le film s’alourdit de tant de références et de connexions à amener, entre la série Wanda Vision pour comprendre les ambitions de Wanda, What If si l’on désire avoir les références bonus ainsi que la série Miss Marvel qui nous est teasée.

AvecBenedict Cumberbatch, Elizabeth Olsen, Chiwetel Ejiofor… (2h06). En salles depuis le 4 mai.

MORGAN CHARLES

The Duke,
de Roger Michell

The Duke, c’est la petite comédie anglaise toute gentille, sans grandes prétentions, qui fait du bien. Un bon feel-good movie basé sur un fait d’actualité absurde mais pourtant réel : le vol d’un tableau par un homme âgé pour protester contre la redevance télé obligatoire pour les personnes âgées.

Avec ce pitch improbable, The Duke en profite pour être la fenêtre ouverte sur la classe ouvrière qui peine à joindre les deux bouts, et où chaque économie compte. Le rythme jazzy permet de ne pas sentir passer les 1h35, et on ressort heureux d’avoir vu un film aussi agréable.

Je n’ai rien à ajouter, votre Honneur.

AvecJim Broadbent, Helen Mirren, Fionn Whitehead… (1h35). En salles depuis le 11 mai.

MORGAN CHARLES

The Northman,
de Robert Eggers

Après deux huis-clos horrifique très efficaces et visuellement jouissifs, le réalisateur de la nouvelle génération horrifique Robert Eggers nous délivre The Northman, un film à l’aura mystique et au charisme bestial. 

Après les sorcières de la Nouvelle Angleterre et les contes gaéliques sur des gardiens de phare, nous découvrons cette fois un récit nordique qui est à l’origine de la pièce de Shakespeare : Hamlet.

Amleth, jeune garçon candide, assiste à la mort de son père par la main de son oncle, et n’a alors plus que la vengeance comme moteur. Des années plus tard, une opportunité lui est offerte de retrouver son traître d’oncle aux confins de l’Islande, et la quête vengeresse qu’il l’habite brûle toujours aussi ardemment au fond de son cœur…

Des sonorités nordiques folkloriques rythmeront sans jamais faiblir le récit, donnant le ton à une histoire qu’on a peut être déjà vu plusieurs fois, mais à laquelle n’avait jamais été apposé une violence aussi barbare. Les plans séquences, légions mais jamais gratuits, sont autant de manière d’offrir des séquences d’action bestiales que des moments de pure transe durant des processions chamaniques.

Eggers, dans une volonté de fidélité au conte d’origine, va même jusqu’à flirter avec l’anti-spectaculaire pour garder ce jeu d’acteur souvent très théâtral ainsi qu’une aura contemplative. La vengeance est gravée dans la destinée de Amleth, et si le film ne dérogera aucunement à la règle, c’est avant tout pour nous permettre de rester concentrés sur la représentation d’une culture ancienne empreint de mysticisme.

Une expérience où se confondent vengeance et violence, sorcellerie et divination, visions et réalité… narrant l’arrivée de l’Homme du Nord.

AvecAlexander Skarsgård, Nicole Kidman, Claes Bang… (2h17). En salles depuis le 11 mai.

MORGAN CHARLES

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On se retrouve dans deux semaines pour de nouveaux conseils ciné 😉