Notre film coup de cœur de la quinzaine #6

Deux fois par mois, on te parle de nos récents coups de cœur cinéma qu’on te conseille d’aller découvrir en salles 🙂

Les Bad Guys,
de Pierre Perifel

Les Bad Guys annonce dès l’intro son ambition : une revisite explosive de Reservoir Dogs et Ocean Eleven avec une bonne dose de Baby Driver et de Lupin III. Il nous introduit à une bande de marginaux, vus par la société comme des monstres et ce, depuis leur naissance, possédant chacun un talent clé dans la cambriole, l’arnaque, la fraude… Bref, dans le crime.

Ces joyeux lurons, c’est M. Loup, Mme Araignée, M. Requin, M. Piranha et M. Serpent, et après un énième casse réussi, ils veulent enchaîner avec un coup d’éclat ultime : dérober la statue dauphin d’or à la cérémonie du meilleur citoyen de la ville.

Étant passé maître dans l’art de développer de potentiels nouvelles franchises, Dreamworks frappe très fort avec ce film d’animation déjanté, mêlant avec beaucoup de grâce shadding 2D et animation 3D, renforçant ainsi l’esthétique comics du projet. Les scènes d’action, très nombreuses et rythmées avec brio, sont d’une fluidité et d’une énergie folle, mettant l’accent sur la démesure façon Blues Brothers des courses-poursuites.

Avec une B.O rock/hop-hop punchy, Les Bad Guys fait taper du pied plus d’une fois, donnant le tempo à un enchaînement de braquage, de course poursuite, de quelques dialogues et de scènes d’humour plutôt efficaces, quoique portés par un scénario extrêmement prévisible et un cruel manque de développement du côté de la réflexion sur les préjugés sociaux.

Si Zootopie portait justement une réflexion politique plus poussée sur le rapport des marginaux avec une société qui les rangent de suite dans une case, Les Bad Guys joue la carte du divertissement de haute volée avec son lot de références iconiques. Ce n’est pas pour autant qu’il ne mérite pas un coup d’œil de votre part, tant il offre un visionnage dont on ne voit pas le temps passer.

Avec les voix de Pierre Niney, Sam Rockwell, Igor Gotesman… (1h40). En salles depuis le 6 avril.

MORGAN CHARLES

On se retrouve dans deux semaines pour de nouveaux conseils ciné 😉