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Adieu triste amour, de Mirion Malle

Dans sa nouvelle BD Adieu triste amour, comme à son habitude, Mirion Malle met des couleurs et des mots sur des sentiments complexes. Elle traite ici de désillusion amoureuse sous un prisme féministe encore trop rare de par sa justesse. A chaque page, Mirion Malle prouve en effet qu’elle sait parfaitement doser entre l’explicite et les non dits, rendant les propos de ses personnages (tristement) universels. Mais s’il est question de relation toxique, Adieu triste amour renferme également une grande part de lumière. En parallèle, l’importance des liens amicaux est sans cesse rappelée. Il s’agit certes de l’histoire de Cléo, mais on rencontre les problématiques de vie de beaucoup d’autres personnages. Ainsi, c’est une BD qui donne envie de prendre des nouvelles de ses proches, le tout au Canada où se passe la quasi totalité de l’histoire. Une BD à la fois dure et très tendre !
Éditions La ville brûle, 212 pages, 20€.
LOUISON TURBAN
En l’absence du capitaine, de Cécile Coulon
« Un seul être vous manque, et tout est dépeuplé » Alphonse de Lamartine

Dans son nouveau recueil de poèmes, Cécile Coulon est à fleur de peau, troublée par la disparition de sa grand-mère, qu’elle surnommait son « capitaine » parce qu’elle a toujours su la guider et l’aider à naviguer sur les flots de la vie.
En l’absence du capitaine est une ode à la mémoire des êtres qui nous sont chers et qui ont quitté ce monde, sans jamais quitter nos cœurs. Chaque poème émane d’un souvenir lointain, d’un mal-être profond. Dans un style particulier qui déroge aux règles de la poésie classique, Cécile Coulon évoque le deuil de sa grand-mère avec un lyrisme d’une justesse incroyable.
Cécile Coulon ressent le besoin et la nécessité d’écrire pour faire son deuil, pour laisser une trace des souvenirs de sa grand-mère et pour avancer sans jamais oublier son capitaine.
En refermant ce recueil de poèmes, on se rend compte combien la poésie nous rend plus humains, elle soigne nos plaies les plus profondes, atténue nos peines et nous rappelle que les liens que nous créons avec les êtres que nous aimons sont indéfectibles, malgré l’absence.
« Les gens ne mourraient vraiment que lorsque l’on arrêtait de penser à eux » Extrait de la préface de Mathias Malzieu.
Editions Castor Astral, 146 pages, 15€.
INÈS BELLAHCENE
Rendez-vous en mai pour une nouvelle sélection littéraire !