Nos films coups de cœur de la quinzaine #5

Deux fois par mois, on te parle de nos récents coups de cœur cinéma qu’on te conseille d’aller découvrir en salles 🙂

Freaks Out,
de Gabriele Mainetti

Après le succès international de sa précédente création On l’appelle Jeeg Robot, le réalisateur italien Gabriele Mainetti remet le couvert avec une sortie jusque dans nos vertes contrées : Freaks Out. C’est avec un cocktail loufoque qu’il nous attire face à l’écran, à savoir une bande de Freaks combattant des nazis durant la Seconde Guerre mondiale, à l’aide de leur super-pouvoirs. Durant 2h41, le film nous embarque dans une épopée poétique, comique et surtout assumée de bout en bout dans son concept. Le film dépasse le stade de la curiosité filmique, et le réalisateur aspire même à conserver ses prétentions de film spectaculaire à gros budget, et à les concilier à son envie d’offrir plus qu’une simple histoire de « super-héros ».

Freaks Out déborde d’une énergie créative folle, n’hésitant pas à dépeindre le nazisme sous ses atours les plus ridicules, tout en nous régalant visuellement en permanence. La CGI et les décors gargantuesques se mêlent avec brio, donnant au film une identité visuelle forte. Flatter les mirettes, soit. Mais le casting est aussi incroyable, avec un charisme indescriptible (comment ne pas mentionner la performance de l’antagoniste, sérieusement ?) qui permet de s’investir tout du long dans l’histoire. Histoire qui, étant assez convenue, marche surtout grâce à la poésie et l’humour délirant qui l’enrobe. Pour autant, Freaks Out est une vraie pépite pleine d’imagination, où les rêves deviennent réalité et où des nazis jouent du Radiohead au piano.

Avec Claudio Santamaria, Aurora Giovinazzo, Pietro Castellitto… (2h21). En salles depuis le 30 mars.

MORGAN CHARLES

En corps,
de Cédric Klapisch

Jamais vraiment parti, Cédric Klapisch est de retour avec un long-métrage audacieux. Bien différent de ses films précédents, En Corps met en scène la première danseuse de l’Opéra de Paris, Marion Barbeau, dans son propre rôle. Alors qu’elle se déchire le muscle lors d’une représentation, Élise Gautier reconsidère l’entièreté de sa vie jusqu’alors dédiée à la danse. (Recon)quête de soi et de son corps, cheminement personnel, le film est une sublime histoire amicale, familiale et amoureuse, mise en valeur par d’innombrables bonnes idées de montage et de réalisation. Marion Barbeau est danseuse avant d’être actrice mais ses deux talents se confondent tellement l’artiste éblouie, surprend et émeut. Également dans son propre rôle, le chorégraphe Hofesh Shechter a composé (avec l’aide de Thomas Bangalter) une BO intense et puissante pour illustrer un film qui l’est tout autant. Les chouchous de Klapisch François Civil et Pio Marmaï, Muriel Robin dans son éternel rôle cynique, Souheila Yacoub la révélation de l’année (aussi aperçue dans Entre Les Vagues d’Anaïs Volpé) ; le réalisateur convoque une flopée de talentueux.ses actrices et acteurs au service d’un film émouvant, drôle et définitivement beau. Visuellement, le générique d’intro donne le ton… Mais on ne vous spoilera pas. Encore un film comme ça Monsieur Klapisch !

Avec Marion Barbeau, Hofesh Shechter, Denis Podalydès… (2h). En salles depuis le 30 mars.

BASILE HERVÉ

Icare,
de Carlo Vogele

Étonnant projet que propose ce film d’animation qu’est Icare. Après tout, adapter les mythes grecs est loin d’être une sinécure, tant les personnages et les événements orbitant autour d’eux sont légion et complexes. Rien que celui du célèbre Icare, fils de l’architecte Dédale, nécessite à lui seul une contextualisation conséquente et concise, si l’on ne veut pas perdre le spectateur. Et malheureusement, c’est justement en cherchant à être le plus conséquent dans ses explications que ce film se percute à ses ambitions visuelles. Icare est donc un film de seulement 1h20 qui cherche à raconter l’enfance, ainsi que le reste de la vie de Icare, jeune enfant dont le père construit des merveilles architecturales pour le roi de Crète. Ce jeune enfant, inconscient du destin qui l’attend, se lie alors d’amitié avec un étrange minotaure enfermé par le roi, ayant des facultés surnaturelles…

Visuellement, le film virevolte entre une 3D sommaire et une animation limitée par des conditions budgétaires, donnant un aspect embryonnaire à certaines idées qui auraient mérité d’être plus développées. Si le casting VF offre une excellente performance tout du long, elle est contrebalancée par des dialogues trop soutenus et théâtraux. S’ajoute à cela une somme conséquente de scènes trop fidèles au mythe qui auraient méritées d’être modernisées (à l’image de la Reine de Crète ayant une relation avec le Taureau de Minos). Un délicat équilibre qui montre bien la tâche ardue qu’est celle d’adapter la mythologie grecque.

Avec les voix de Camille Cottin, Niels Schneider, Féodor Atkine… (1h16). En salles depuis le 30 mars.

MORGAN CHARLES

Retrouve nos précédents coups de cœur juste ici ⬇️

On se retrouve dans deux semaines pour de nouveaux conseils ciné 😉

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