Pour le deuxième spectacle de sa saison, le Théâtre des Clochards Célestes n’ouvre pas les portes de sa salle mais vous invite plutôt dans son espace bar-restauration avec au menu de la semaine : un cabaret impertinent et impénitent ! (bannière © La Dôze Compagnie)
Buvons un coup
Alors que l’on peut se retrouver en proie à un dilemme inconciliable, boire un verre ou sortir au théâtre – car oui nos soirées sont désormais courtes – le Théâtre des Clochards Célestes a fait son choix : faire les deux ! Il n’y avait pas meilleure solution pour les indécis.e.s. que cette proposition de cabaret. Mais, c’est quoi en fait un cabaret ? Démonstration avec la Dôze Compagnie, qui nous rassure d’abord sur le bon respect des règles sanitaires – avec humour s’il vous plaît – avant de saisir le micro. Le cabaret selon Miz B. et Mister G. ce sont d’abord des chansons, il en faut, un piano, une citation de Bourdieu, une chorale avec partition, une autre chanson sans pupitre, des blagues, moins bourdieusiennes, des applaudissements – en rythme de préférence, au risque de vous faire reprendre par l’intransigeante Miz B. – des rires évidemment, des pleurs, peut-être aussi.
Chantons ensemble
Il est difficile de donner un goût de cette soirée sans trop la dévoiler, une chose est certaine cependant, Miz B. et Mister G. vous en demanderont beaucoup, et ça fait du bien. Plus que jamais nous avons l’impression de vivre à côté des autres, et non avec. Alors chanter, ça fait du bien. Applaudir ensemble, ça fait du bien. Rire ensemble, ça fait du bien. C’est peut-être aussi ça le cabaret, la rencontre fortuite d’un groupe, qui se découvre et se fédère autour de deux généreux chefs d’orchestre.

Regardons le monde
Miz B. nous dévoile son arrivée à Paris, les premières heures de sa carrière courte mais étincelante, elle nous parle de ses insomnies, de ses peurs, de ses folies, de ses addictions. A chacune de ses chansons, se crispe un petit sourire gêné, car Miz B. est impertinente et impénitente, elle ose dire les vérités les plus crues. Le cabaret c’est peut-être enfin cela, un miroir sur le monde, pris tel quel, sans jugement ni dépréciation. Notre monde, celui de l’amour, du polyamour, de la domination masculine, des luttes féministes, de l’inceste, de la tendresse, de la prostitution, des violences conjuguales… Un monde un peu en vrac, mais qu’il est parfois bon de regarder en face, avec le sourire.
Le cabaret au Théâtre des Clochards Célestes, c’est jusqu’à dimanche 4 octobre seulement, et la jauge étant réduite, réservez-vite, les places ne sont pas nombreuses par soir !

Article rédigé Marie Robillard