Portrait d’artiste – Myriam Zouaki

A la manière du questionnaire de Proust, L’envolée culturelle vous propose de découvrir le portrait de Myriam, graphiste et photographe. On sait grâce à ce jeu à la mode au XIXème siècle que la couleur préférée de Marx était le rouge ; que le fils de la Reine Victoria ne connaissait pas d’héroïne de fiction ; que Marcel Proust était fan de Cléopâtre et de Léonard de Vinci ; que Jane Birkin détestait l’indifférence ; et que la plus grande peur de David Bowie était de convertir les kilomètres en miles. Alors voici la version 2.0 du confession book pour aller à la rencontre des artistes d’aujourd’hui. À toi de jouer, Myriam ! (Bannière : © Montage Elisabeth Coumel)

© Myriam Zouaki

Myriam inspirée

Ton film préféré ?

Mémoire d’une Geisha de Rob Marshall. C’est un film long, mais qui est très beau, c’est très poétique. L’histoire m’a beaucoup touchée : c’est l’histoire d’une femme qui est née dans un petit village de pêcheurs et qui, par le destin, devient geisha, la plus grande de toutes les geishas. C’est la première à avoir osé parler de leur culture.

Le livre qui t’inspire ?

Soufi, mon amour d’Elif Shafak. Ce livre m’a éblouie. Il y a d’un côté l’histoire d’une mère de famille d’aujourd’hui et de l’autre celle du poète arabe Rûmi qui a beaucoup écrit sur l’amour et influencé le soufisme.

Ta musique éternelle ?

La musique est éternelle ! Mais sinon, c’est September de Earth Wind and Fire : elle me met de bonne humeur et me donne envie de danser, et ça, je pense que ce sera éternel. 

Si tu pouvais voyager dans le temps, avec qui voudrais-tu partager un moment ?

Cléopâtre. Je ne peux pas dire que je la connais très bien, mais sa position de femme indépendante et sa beauté me plaisent beaucoup. J’aimerais qu’elle me transmette les secrets de l’Egypte ancienne. 

Quelle œuvre d’art aurais-tu aimé avoir créée ?

Ce sont les œuvres du graffeur Seaty : il peint des portraits sur fonds noirs, avec des touches de couleurs pétantes, ça me parle beaucoup.

L’échappée © Myriam Zouaki

Myriam au travail 

Quel est le tout premier métier que tu as voulu faire ?

Médecin. Et de fait, je pratique les médecines énergétiques et à travers l’art, j’essaie d’aider les gens. C’est thérapeutique d’une certaine manière.

Marcel Proust est à la recherche du temps perdu. Toi, en tant qu’artiste, tu es à la recherche de quoi ?

De la beauté. 

Tes conditions idéales de travail : matin, après-midi, soir ? Canapé, café, bibliothèque, atelier ? En silence, en musique, entourée, seule, après une bonne nuit de sommeil, avant un repas chaud ?

J’aime le changement donc il n’y a pas un jour comme un autre. J’aime pouvoir travailler en dehors de chez moi, dans l’idéal j’aimerais avoir un atelier. Sinon, je travaille le matin et le soir, vers 19h.

Quel est ton état d’esprit actuel, le projet sur lequel tu travailles ?

L’échappée : ce sont des photos de paysages du monde, pour l’instant j’ai fait l’Amérique du Sud. Elles sont publiées en tirage limité. Quand j’étais à Londres, j’ai senti l’appel de tout quitter, de me mettre sur pause. Tout s’est aligné dans ma vie pour que je parte. C’était flippant de voyager seule, mais il fallait que je le fasse. Et je suis partie en Amérique du Sud, d’abord en Patagonie du Sud. Pour la première fois de ma vie, j’ai eu l’impression d’être connectée à la nature. Je voulais partager toutes les merveilles que j’ai vues. Ça fait peut être pas le buzz, mais il y a des choses magnifiques qui nous entourent et qu’il faut honorer et partager. 

L’échappée ©

Le regard de Myriam 

La qualité que tu admires le plus chez un artiste ?

La passion et cette capacité à voir ce qui n’existe pas encore.

Et le défaut que tu détestes par-dessus tout ?

La vanité.

Ton héros ou ton héroïne dans la vie réelle ?

Je n’en ai pas. Mais par contre, suivant les situations auxquelles je dois faire face, je vais penser à une personne qui m’inspire. 

Ta devise, ton mot d’ordre, ta phrase directrice ?

Rien n’est impossible !

Et sinon, tu es plutôt Marcel Proust, Marcel Pagnol, Marcel Cerdan, Marcelle Tassencourt, Marcel Carné, Marcel Azzola, Marcel Duchamp, Marcelle Ranson-Hervé ou Marcel Sans Manche ?

Marcel Pagnol pour la chaleur qui passe à travers ses écrits. 

Vous pouvez retrouver son travail jusqu’au 8 mars au café Comme à la maison, à côté de la place Sathonay, 3 rue Louis Vitet, Lyon 1, et sur son site ici. Jeudi 27 février, un vernissage de clôture aura lieu à partir de 18h jusqu’à 21h. Partez le temps d’une soirée pour l’Amérique du Sud et ses vastes horizons. 

Propos recueillis par Elisabeth Coumel, sur une idée originale d’Elisabeth Coumel.

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