Exposition Yves Saint Laurent Les coulisses de la haute couture au Musée des Tissus
Découvrir les coulisses d’une des icônes de la haute couture française, avoir la chance d’observer de très près ces tenues qui nous envoûtent mariant couleurs, technique et excentricité, être enfin au parfum des astuces méticuleuses et harmonieuses du grand couturier…Ce sont toutes les promesses raffinées de l’exposition consacrée à Yves Saint Laurent au musée des Tissus du 9 novembre 2019 jusqu’au 8 mars 2020. Prêt.e.s à taffeter entre amis ?
Secrets et coulisses de la haute couture au musée des Tissus
Avide d’audace, de coups d’éclat et de Yves Saint Laurent, le musée des Tissus, pour célébrer savoir-faire et minutie de ses soyeux lyonnais, se drape de majesté. Exhibant carnets, documents inédits d’archives, revues, magazines, échantillons, documents autographes et vidéos du grand couturier, le musée nous invite à pousser ses portes pour entrer dans quarante ans d’histoire de la création et de la collaboration entre Yves Saint Laurent et les soieries lyonnaises Bucol, Bianchini-Férier et Ducharne. Pour profiter de ces coulisses grandioses, l’ouvrage Yves Saint Laurent. Les coulisses de la haute couture. éclairera intimement votre parcours et les liens ténus entretenus par le couturier et ses fournisseurs lyonnais. Tisseurs, apprêteurs et blanchisseurs, pièces uniques révoltées, coûts, compositions et matières vous fascineront dans un enchevêtrement chatoyant aux mille et une textures.
Faire peau neuve ou célébrer regard neuf et matière
Tissus, échantillons, robes, taffetas, lin, soie, mousseline « Madonna », organza, rayonne, dentelle, tweed, crêpe, lainages, velours, tulle, brocart, ou encore cigaline accompagnés de motif pied-de-poule, léopard ravageur ou fourrure bicolore, vous attendent pour votre ravissement le plus sincère. Plongé dans une pénombre environnée de murs et d’écrans affichant comme une bannière brandie les couleurs de Yves Saint Laurent, vous ne pourrez échapper à ce concentré de teintes, de coloris et de nuances. Sous les éclairages tamisés, fuchsia, glycine, lurex mordoré et scintillements étoilés trônent majestueusement. Enveloppé dans une sobriété chic, modernité, indémodables revisités comme la petite robe de cocktail noire, la robe fourreau, la dentelle victorienne gothique et glamour d’une ambiance digne des films de Hitchcock, un laçage de bustiers, un manteau noisette, des vestes brodées, des drapés, des plumes bleutées, des accessoires luisants, le spectateur-visiteur ne pourra se contenter d’un unique tour pour satisfaire sa curiosité. À la manière d’une variation musicale romantique, il déambulera alors au gré de ses caprices. Il s’approchera à presque effleurer de son haleine le tissu sensuel pour espérer desceller le secret de chaque création. Alors, il verra sans doute quelques astuces qui n’enlèveront en rien la magie du geste du créateur dans son atelier. Il essaiera un instant d’imaginer Yves Saint Laurent crayonner, agiter un pinceau, saisir l’étoffe, enfin, vénérer la matière. Car, au-delà de l’esprit du créateur, il s’agit de dépeindre la matière qui incarne la pensée. La matière reflète ce geste unique : l’incarnation idéale en est le vêtement et le mannequin, telle la sublime Amalia Vairelli, en est le continuum. Alors, il faudra procéder par vision microscopique pour en apprécier les détails — comme cette fabuleuse histoire de la mousseline qui vous apprend que son fil est tordu, d’où sa souplesse — mais, encore une vision macroscopique qui élèvera à nouveau la matière au rang d’œuvre d’art. Gare à toi, visiteur, si ton regard n’est pas assez caressant…
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Pauline Khalifa (Lika)